Hébergement de Prestige à côté des Temples et Eglises à Thouars
À LA DÉCOUVERTE DE…
Hébergement de Prestige à côté des Temples et Eglises à Thouars
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Le Moyen Âge est une période faste pour la ville de Thouars. En effet, sous l’autorité des Vicomtes de Thouars, qui sont parmi les plus puissants vassaux du duché d’Aquitaine, l’activité économique de la cité se développe. Ce climat favorise la construction sur le territoire d’édifices religieux. L’église Saint-Médard est l’un de ces monuments emblématiques de la ville. Siège d’une paroisse attestée dès le XIIᵉ siècle, elle conserve une façade tripartite de style roman poitevin. Le reste de l’édifice est largement remanié lors de réaménagements postérieurs.
FONDATION DE L’ÉGLISE PAROISSIALE
La date de fondation de l’église Saint Médard est inconnue. La première mention attestée est une donation de 988 par la comtesse d’Angoulême Aldegarde à Saint-Giraud d’Aurillac (Cantal). La découverte aux abords de l’église d’une douzaine de sarcophages en calcaire coquillé avec une monnaie de Louis le Pieux (814-840) suggère une occupation antérieure. Leur lien avec l’église ne peut cependant être affirmé. En 1169, une bulle papale* précise que l’église faisait partie des domaines de l’abbaye bénédictine de Saint-Jean de Bonneval (Saint-Jean de Thouars). Grâce à ce document, on sait que Saint-Médard était, dès son origine, une église paroissiale destinée aux habitants des hameaux environnants Thouars (Vrines, Belleville, Fertevault…). Les chambres d’hôtes en France : En France, la catégorie fiscale des chambres d’hôtes relève des bénéfices commerciaux, contrairement aux locations meublées saisonnières qui sont considérées comme des revenus locatifs à caractère civil, imposés comme bénéfices non commerciaux. Selon les dispositions de la loi ALUR, un propriétaire souhaitant louer tout ou partie de sa résidence principale n’a pas besoin d’autorisation préalable en mairie. Pour qu’une location de chambre soit fiscalement classée comme « chambre d’hôte », trois conditions doivent être remplies : premièrement, elle doit être située dans la demeure principale du loueur ; deuxièmement, le propriétaire doit fournir des prestations de service telles qu’un petit déjeuner ou du linge de maison ; enfin, la location doit être déclarée à la mairie de la commune. C’est seulement récemment que la législation française a officiellement reconnu l’activité de location de maison d’hôtes comme une forme d’hébergement touristique distincte, à la fois des locations meublées et de l’hôtellerie. Le Code du tourisme reconnaît l’existence des maison d’hôtes dans sa partie législative et exige une déclaration préalable en mairie pour exercer cette activité.
Cette reconnaissance législative s’accompagne de dispositions réglementaires qui limitent à cinq le nombre de chambres et à quinze le nombre de personnes pouvant être accueillies sous cette dénomination. Au-delà de cette capacité, la structure relève d’autres réglementations, notamment celles applicables aux hôtels ou aux meublés de tourisme. Les maisons d’hôtes doivent respecter des règles spécifiques. Les principales exigences sont les suivantes : elles doivent être situées chez l’habitant, dans la résidence principale (même bâtiment ou annexe) ; elles doivent être louées à la nuitée et inclure le petit déjeuner ; elles doivent fournir au moins le linge de maison et offrir un accès à un WC et à une salle d’eau ; enfin, elles doivent se conformer aux réglementations en matière d’hygiène, de sécurité et de salubrité. La table d’hôtes est soumise à des règles spécifiques pour la distinguer des activités commerciales de restauration et de traiteur. Les repas ne peuvent être servis qu’aux hôtes séjournant dans l’une des chambres, un seul menu doit être proposé, et le repas doit être pris à la table familiale, en compagnie du propriétaire. Pour servir des boissons alcoolisées, le propriétaire doit posséder une licence.
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Le Moyen Âge est une période faste pour la ville de Thouars. En effet, sous l’autorité des Vicomtes de Thouars, qui sont parmi les plus puissants vassaux du duché d’Aquitaine, l’activité économique de la cité se développe. Ce climat favorise la construction sur le territoire d’édifices religieux. L’église Saint-Médard est l’un de ces monuments emblématiques de la ville. Siège d’une paroisse attestée dès le XIIᵉ siècle, elle conserve une façade tripartite de style roman poitevin. Le reste de l’édifice est largement remanié lors de réaménagements postérieurs.
FONDATION DE L’ÉGLISE PAROISSIALE
La date de fondation de l’église Saint Médard est inconnue. La première mention attestée est une donation de 988 par la comtesse d’Angoulême Aldegarde à Saint-Giraud d’Aurillac (Cantal). La découverte aux abords de l’église d’une douzaine de sarcophages en calcaire coquillé avec une monnaie de Louis le Pieux (814-840) suggère une occupation antérieure. Leur lien avec l’église ne peut cependant être affirmé. En 1169, une bulle papale* précise que l’église faisait partie des domaines de l’abbaye bénédictine de Saint-Jean de Bonneval (Saint-Jean de Thouars). Sa situation première à l’écart des fortifications de la ville lui aurait valu le surnom de Saint-Médard-des-Champs. Une fois intégrée dans l’enceinte urbaine à la fin du XIIᵉ – début XIIIᵉ siècle, située au centre de l’axe principal nord/sud (les actuelles rue du château et rue Saint-Médard), l’église Saint-Médard se retrouve au cœur de l’agglomération et de son activité économique. Autour d’elle s’organisent les maisons à pans de bois des commerçants et artisans. Le cimetière, redécouvert au nord de l’église lors d’un diagnostic archéologique en juin 2007 puis de fouilles en 2011, se déplace et se réduit au profit des marchés et des foires.
UNE ARCHITECTURE COMPLEXE
Des débuts difficiles Il ne subsiste que peu d’éléments de l’église primitive. En effet, celle-ci brûle lors du siège de la ville de Thouars en 1158 par Henri Il Plantagenêt, roi d’Angleterre. Seul le mur intérieur de la façade subsiste, son parement révélant une ouverture condamnée. La façade actuelle est construite vers la fin du XIIᵉ siècle, à l’instar de plusieurs façades tripartites romanes de la même période (Notre-Dame-la-Grande à Poitiers). L’édifice s’organise alors en nef centrale et bas-côtés, correspondant en largeur aux divisions de la façade actuelle. Agrandissement au XIIIᵉ siècle L’église est agrandie dans le courant du XIIIᵉ siècle afin d’accueillir les paroissiens toujours « Nous voyons de loin, à gauche, une très belle ville que nous croyons n’être pas dans notre direction mais la route après avoir longtemps tourné nous amène au bas de la montée de Thouars. […]. Nous nous arrêtons devant le portail d’une vieille église romane.» Saint Médard est né vers 456 à Salency en Vermandois d’une famille franque de Picardie. Il étudie à Vermand et à Tournai. Remarqué par Alomer, l’évêque de Vermand, ce dernier l’élève au sacerdoce en 489. Médard devient évêque de Noyon en 530. C’est dans cette ville qu’il accueille la reine sainte Radegonde et la consacre à Dieu dans des vœux perpétuels. Il meurt en 545. Détail du vitrail du chevet de l’église, Ville de Thouars Victor HUGO, Choses vues, 1830 – 1848 plus nombreux. L’intérieur est entièrement repris, rallongé et terminé par un chevet plat.
Le désaxement du mur gouttereau sud à partir de la 3ᵉ travée s’explique par le maintien d’un bâtiment antérieur aux travaux désormais disparu. Les travaux des XVᵉ et XVIᵉ siècles : Le XVᵉ siècle est pour l’église une période de grandes transformations qui lui donnent son profil actuel. La campagne de construction principale vise à dégager l’espace central afin d’accueillir les paroissiens toujours plus nombreux. Tout en conservant les murs périphériques de l’édifice antérieur, élevés en grand appareil de tuffeau et posés sur un soubassement en grison de Vrines, on supprime à l’intérieur les deux rangées de piliers afin d’obtenir un vaisseau unique, long de 50 m et large de 17m. Six travées sont aménagées, couvertes d’amples croisées d’ogives*. Cette nouvelle disposition induit la construction dans l’édifice de contreforts intérieurs entre lesquels sont aménagées des chapelles. Le chevet est percé d’une ample baie flamboyante et la façade occidentale d’une rosace. À la fin de ce même siècle, plusieurs initiatives privées modifient le profil de l’église SaintMédard. Au nord, en 1482, Nicolas d’Aigremont, curé de Saint-Médard, fonde « en ladicte église une belle et dévote chapelle, appelée la Chapelle Nostre-Dame de Pitié (…) » ou « Chapelle des Trois-Maries ». Cette dernière, couverte de deux voûtes sur croisées d’ogives, est décorée d’un enfeu* et présente des traces de décor sculpté. En 1510, Gabrielle de Bourbon-Montpensier, épouse du vicomte Louis II de la Trémoïlle, fonde une chapelle au nord de l’église. La construction est couverte de deux travées de voûtes sur croisées d’ogives. Elle est placée sous le patronage de Saint-Louis, ancêtre de la vicomtesse. À l’origine Gabrielle de Bourbon Montpensier souhaitait faire construire une autre chapelle pour servir de pendant à la première mais le projet n’a pas abouti.
La nouvelle voûte gothique ne pouvant plus supporter le clocher, il est reconstruit au nord contre la première travée vers la fin du XVᵉ siècle et est édifié en calcaire aalénien*. Les guerres de Religion (1562 – 1598). Lors des guerres de Religion, l’église est transformée un temps en prêche. Elle subit de nombreuses altérations : démolition des charpentes, des couvertures, détérioration des décors sculptés… De nouveaux aménagements sont faits à l’intérieur, avec la construc tion d’un nouvel autel majeur accompagné de retables et de clôture de chœur. Ils disparaissent au XIXᵉ siècle. La campagne de restauration du XIXᵉ siècle. Au milieu du XIXᵉ siècle, les échoppes contre la façade et une partie du mur nord sont détruites afin de dégager l’église. La façade est restaurée par l’architecte Daviau entre 1866 et 1870.
UN VASTE CHANTIER DE RESTAURATION
L’église est classée Monument historique depuis 1909. Depuis 1993, la Ville de Thouars a lancé un programme de restauration de l’édifice. Les premiers travaux ont concerné la tour d’angle sud-est et une partie de la façade nord. En 1994, l’opération s’est poursuivie sur le mur nord de l’édifice, en 2005 sur le mur sud puis sur le chevet en 2007. Les travaux de restauration se sont ensuite concentrés sur la façade ouest et sud du clocher et sur les parties hautes de la façade, pour aboutir sur l’ensemble du groupe sculpté en partie basse et les deux façades du clocher restantes. La bio-minéralisation Ces restaurations ont été l’occasion d’expérimenter un procédé novateur, dit de bio-minéralisation. Des bactéries ont été arrosées sur les pierres de tuffeau nouvellement restaurées. Celles-ci produisent une matière, la calcite, qui protège la surface des pierres des intempéries et des pollutions urbaines, et évitent donc le processus d’altération. La restauration de la façade ouest Dès la reprise de la campagne de restauration, la façade ouest a été placée en fin de chantier. Les dégradations constatées sont dues aux principes de restauration utilisés au XIXᵉ siècle, aujourd’hui contestables, notamment le choix de pierres dures en remplacement de pierres calcaires, plus tendres. Ce duo incompatible a généré progressivement des décollements de pierres et une altération plus importante des parements en tuffeau (pierre tendre). De plus, le monument subit la pollution latente présente dans les sols qui l’environnent, une pollution due aux sels utilisés par les échoppes accolées à l’église et détruites au XIXᵉ siècle. Ces sels remontent par capillarité dans les pierres et la font éclater en surface. Le chantier de restauration dirigé par F. Jeanneau, architecte en chef des Monuments Historiques, procède par remplacement des pierres altérées par de nouvelles. L’ensemble de la façade est dessinée en plan et reproduisent le calepinage des pierres. Ces dernières sont numérotées et changées à l’identique.
FOUILLES ARCHÉOLOGIQUES
En 2007, en prévision des travaux de réaménagement de la place Saint-Médard, les services de l’État (DRAC Poitou-Charentes) ont prescrit un diagnostic archéologique des niveaux touchés. La Ville de Thouars a donc commandé une campagne de trois tranchées de diagnostic réalisées par l’Inrap*. En 2011, dans le cadre des travaux de restauration de l’église nécessitant le creusement de tranchées d’assainissement de part et d’autre des maçonneries occidentales, une fouille archéologique a été prescrite. Elle a été réalisée par l’Inrap la même année. Ces différentes opérations ont permis de mieux cerner l’histoire du lieu. Le cimetière paroissial De nombreux historiens évoquent la présence d’un cimetière au nord de l’église mais sans jamais en préciser la période de son implantation et son étendue. Plusieurs documents d’archives indiquent qu’en 1691, le cimetière était confiné derrière l’église, avec une partie au nord de la place mais derrière des échoppes. Vers 1747, il n’y a plus de sépulture et le cimetière est abandonné pour laisser place au marché. Les fouilles ont révélé une emprise de 1 000 m² soit l’ensemble de la place. La découverte de niveaux successifs de circulation révèle que l’espace funéraire était pleinement intégré à la voirie, au tissu urbain. Par contre, aucun aménagement similaire n’a été dégagé devant le portail occidental, soulignant la tenue d’un seul niveau de circulation depuis le XIIᵉ siècle. Trois espaces d’inhumations, avec près d’une soixantaine de sépultures conservées, ont été repérés autour de l’église. Elles rendent compte des modes funéraires d’une relative diversité. Deux sarcophages monolithes en pierre calcaire ont été trouvés à l’emplacement du parvis, sans doute des réemplois* qui confirment cependant la vocation funéraire du lieu dès le XIIᵉ siècle. Des coffres maçonnés en moellons* et des coffrages mêlant dalles calcaires et plaques de schiste sont datés de la période médiévale, entre les XIIᵉ et XVᵉ siècles. Deux vases à encens étaient déposés parmi ces tombes. Les dernières phases d’inhumations, du XVIᵉ au XVIIIᵉ siècles, utilisent majoritairement des cercueils en bois. De nombreux défunts étaient enveloppés dans un linceul fixé à l’aide d’épingles en alliage cuivreux. Dans la nef de l’église, seize sépultures partiellement dégagées relèvent d’inhumations entre les XVIᵉ et le XVIIIᵉ siècles, dans des cercueils en bois. De l’édifice « primitif » aux boutiques La fouille a permis de confirmer la présence d’un édifice précédant l’église de la fin du XIIᵉ siècle grâce à une série d’arases* découvertes à l’intérieur de l’édifice et utilisées pour l’élévation d’une construction antérieure à la façade actuelle. Des traces de rubéfaction* ont été repérées sur les premières assises du mur, confirmant l’incendie de cet édifice préroman. Quatre caves ont été mises au jour au pied de la façade occidentale, confirmant la présence d’échoppes détruites au XIXᵉ siècle.